Résumé des informations

Je n'ai pas beaucoup e temps aujourd'hui mais je vais essayer de résumé rapidement ici les informations essentielles que je vous ais fait parvenir :
- M. Blassi n'a pas été vu depuis un déplacement à Boston en date du 16 juin.
- Il avait rendez-vous avec une agence traitant du statu légal de l'atoll Johsnton (https://fr.wikipedia.org/wiki/Atoll_Johnston)
- L'île est inhabitée, mais il s'agissait bien de comprendre comment entamer un procès, mais contre qui et pour quel motif, je n'en sais rien.

PS : J'ai une conférence et un article à écrire la semaine prochaine et je ne serais pas très disponible. Désolé

Vu la situation, je pense que le secret professionnel n'est plus de mise. Je vous prierai cependant de conserver les informations que je vais vous transmettre au sein de ce forum.
Léon a effectué son voyage à Boston via mon agence, mais n'y est resté que deux jours, puis a précipité son départ prévu 5jours après son arrivée, mais également sa destination, son retour en France étant remplacé par un voyage à Los Angeles, qui plus est à deux personnes !

Amabile m'avait demandé de me renseigner sur l'atoll Jonhston, vous pouvez voir ce que j'ai trouvé ici : https://leon-blassi.forumactif.com/t4-legende-sur-l-atoll-jonhston#8

Merci beaucoup Jean, même si cela ne nous donne effectivement pas de piste très exploitable pour retrouver Léon.

Bon, cela fait maintenant 2 mois et demi que M. Blassi n'a pas donné de nouvelles et la situation commence à devenir d'autant plus préoccupante que les cours se rapprochent et que l'administration de l’université n'a pas non plus réussi à le contacter.
Je voulais par ailleurs signaler que la femme de Blassi à fait un signalement de disparition inquiétante auprès de la gendarmerie. Comme la disparition a eu lieu à l'étranger, cela prendra sans doute beaucoup de temps. Si M. Blassi ne réapparaît pas avant, évidemment.

Je ne sais pas si la police ou l'université ont pris contact avec Mme Osbernsdottir mais si ce n'est le cas peut être serait-ce une bonne idée qu'elle se fasse connaître.

Enfin pour terminer ce bref message de rentrée un peu chargée (vu que je vais sans doute devoir assumer au moins le début des cours de M. Blassi ) je voulais aussi signaler que au vu de la situation particulière, Constance m'a donné les clés du bureau de Blassi ainsi qu'un accès à certains de ces dossiers susceptibles de se trouver utile. J'ai déjà éplucher celui sur l'atoll, mais il est essentiellement composé d'information présente en ligne. Je ferais un résumé des informations trouvées dans un topic dédié.

En espérant que votre rentrée se passe mieux que la mienne !

Ah que je suis bête, je n'ai même pas pris le temps de tirer les conclusions de votre remarque Luisa.
J'imagine que la discrétion professionnelle vous empêchera de nous révéler le nom de la personne avec qui il a pris l'avion. (Qui je l'espère, n'était pas un jet privé.) Toutefois, savez vous s'il a depuis repris l'avion via votre agence ?

Sincèrement,

Bonjour Amabile, bonjour à toutes et à tous,
Suite à mes messages précédents, et à votre retour, je suis entré en contact avec la police afin de partager les informations que j'avais en ma possession. De ce fait, et de par les éléments sensibles en ma possession, il ne m'a été possible de reprendre contact avec vous qu'après ce mois entier durant lequel les enquêteurs ont enfin pu me disculper...
La personne ayant pris l'avion auprès de Monsieur Blassi se nomme Elisabeth Stormglow, malheureusement, il semblerait que nous ayons affaire à une fausse identité... L'élément le plus étrange qu'il m'ait été donné de glâner au court de mon "long" séjour en contact avec les enquêteurs est que peu après leur arrivée aux états-unis, le professeur Blassi ainsi qu'Elisabeth (appelons la comme ça, à défaut de mieux) auraient été aperçu pour la dernière fois au Los Angeles Harbor, dans la baie de San Pedro. Ils auraient a priori contacté différentes compagnies maritimes, à la recherche d'un transport par bateau. Je n'ai pu capter d'informations supplémentaires, si ce n'est que l'une de ces compagnie, la dernière à avoir été en contact avec Monsieur Blassi ainsi qu'Elisabeth aurait déclaré un décès au sein de leurs équipes. Je n'ai pu en apprendre plus sur le décès, mais j'ai cru comprendre qu'il serait lié à un excès d'eau de le sang, à une noyade sur la terre ferme...

Bonjour, donc trois jours après sa "disparition" que vous criez sur tous les toits, à tord et à travers, ce vieux Léon a filé avec une muse ou une archéologue zêlée, qu'il s'est empressé de suivre à Los Angeles puis vers je ne sais quel périple maritime. Ainsi l'affaire est close, il reviendra quand bon lui semble. Arrêtez désormais de diffuser ainsi des rumeurs sans preuve tangible.

Bonjour à vous Jérémy,
Une enquête pour disparition peut être demandée dès 48H après une disparition. Léon a disparu depuis le 16juin, soit il y a près de 4 mois, en laissant derrière lui aucune trace tangible et en étant lié à un décès... Les inquiétudes ainsi qu'une enquête parallèle de celle menée par les autorités me paraît ainsi plus que fondée. A moins que vous n'ayez des informations démontrant que Léon boit un mojito sur une place Hawaïenne auprès d'une douce britannique, je vous prierai d'apporter des éléments plus constructifs.
En vous remerciant,

Luìsa

Monsieur BAHST, tout comme le signale madame Osberndottir (que je couvre d'ailleurs de remerciements pour ses informations, même si je ne les ais pas transmise à Clotilde), je vous prierais ou bien de nous fournir des preuves tangibles de ce que vous avancez ou bien de ne pas chercher à décourager ceux qui sont ici pour tenter véritablement de retrouver la piste de Léon.
Je m'excuse d'ailleurs de ne pas fournir ici autant d'énergie que je le souhaiterais mais en tant qu'élève ayant le plus d'ancienneté, je dois assumer une partie de la charge d'enseignement de M. Blassi au sein de l'université. Ce qui me donne énormément de nuit blanche et de fil à retordre puisque comme vous l'avez tous remarqué, les cours de M. Blassi étaient pour le moins… chaotique. Mais ceci m'a forcé à me pencher sur les notes de ce dernier est j'étais hier en train de donner une introduction au droit maritime pour des L3 quand j'ai remarqué une note dans la marge qui m'a frappée :
« Johnston à le tentacule long !!! »
C'est dans le chapitre d'introduction, la section : Liens avec le droit communautaire (p28 pour ceux qui ont le polycopié)
Quand à savoir ce que cela peut bien vouloir dire. Je n'en sais fichtre rien. Peut être que cela n'a rien à voir avec l'atoll, mais cette homonymie ne peut que prêter à interrogation. Supposons qu'il s'agit bien de ce confetti isolé en plein milieu du pacifique. Que doit on en déduire sur cette influence que souligne Léon ? Est-ce un document particulier consacré à l'atoll et dont les répercussions auraient des effets légaux insoupçonnés. Ou bien l'un des acteurs clés de la décision qui aurait avancé d'autres pions ? Cette note ouvre en tout cas bien des questions !

De quel décès s'agit-il ?

Bonjour à tous,
J'ai finalement réussi à trouver le temps d'effectuer une recherche en bonne et due forme sur cette histoire de compagnie maritime et de conflit. Je dois avouer que sans doute contaminer par les idées dédramatisantes de Monsieur Bahst, je m'attendais à trouver là le dénouement d'une bagarre de taverne ou à la limite d'un règlement de compte de la maffia local. Une histoire probablement croustillante donc, mais guère plus… je me trompais.
La compagnie, dénommée Cruise Critic, assure une correspondance régulière vers l'archipel d'Hawai mais peut aussi servir à rejoindre d'autres îlots isolés du pacifique nord. C'est une compagnie plutôt sans histoire même si plusieurs de ses salariés utilisent leurs voyages réguliers pour transporter des marchandises peu régulières. Le défunt ou plutôt la défunte, du nom d'Alberta Quinn était plutôt connu pour être une solitaire sans famille utilisant son temps libre à bord, et il semble que l'on ait un sacré paquet de temps libre à bord de ce genre de navire, pour se livrer à des expériences de méditation prolongé, utilisant parfois des substances surprenantes mais uniquement pour sa propre consommation comme l'on attesté la plupart de ses collègues et supérieures.
La plupart des personnes interrogés ont qualifiés son comportement de mystérieux et étrange au mieux et de franchement problématique au pire. Mais tous ont été d'accord pour dire que ce dernier avait connu un virage depuis quelques mois en y ajoutant un aspect secret qui ne lui correspondait pas. Si elle était auparavant plutôt volontaire pour parler de ses séances spirituelles, au grand dam de ses collègues d'ailleurs. Elle était soudainement devenue secrète, prétendant être en contact avec un chaman qui lui permettrait d'ouvrir de nouvelles portes intérieures. Lors de sa dernière traversée, elle avait d'ailleurs loué l'une des rares cabines individuelles (les membres d'équipages se relayant normalement dans un dortoir commun) afin, disait-elle, d'avoir plus de tranquillité lors de ses séances de méditation, mais cela avait beaucoup fait jaser à bord, certains le soupçonnant d'avoir un stock de champignons tellement important qu'il fallait une pièce entière pour les stocker.
Bien sûr, les blagues sur son compte de sont fait discrète le soir du 25 juin quand son corps a été retrouvé mort noyé dans sa cambuse à bord du navire, la pièce entière étant noyée sous 50 cm d'eau alors qu'il n'y avait aucune fuite à bord, l'ensemble de ses possessions ayant disparus et son appartement ayant été cambriolé à peu près au même moment. L'autopsie a par ailleurs noté que malgré la présence d'une quantité proprement aberrante d'eau dans le corps de la victime (aussi bien dans les poumons que le système digestif), la cause de la mort ne semblait pas être la noyade.
Bref une affaire très surprenante qui a attiré l'attention des journalistes de bas étage de la presse locale qui semblent avoir fait du bon travail. (Mais peut-on vraiment faire confiance à l'équivalent californien du "Nouveau Détective" ?)

Afin d'apporter un peu d'eau au moulin, je vais essayer de rassembler les différents fils de cette affaire pour en tirer une hypothèse de travail :
Blassi été en déplacement à Boston pour discuter du statut de l'Atoll, un individu le rejoint et lui présente des informations justifiant d'une visite sur place si bien qu'il prend l'avion pour Los Angeles et réserve un bateau partant pour cet atoll. Manque de chance, il passe par un armateur véreux et se retrouve dans un navire en route vers Dieu sait où, sans moyen de communication.

Cela vous semble t-il crédible ?

Pour rester scientifique, listons aussi les pièces manquantes ou qui ne collent pas :
- il n'y a eu aucun demande de rançon ou quoi que ce fut !
- pourquoi une organisation criminelle mettrait-elle en scène une mort si spectaculaire qu'elle attirerait la presse locale
- quel est le rapport entre tous ces lieux partageant un même code secret ? (Je ne pense pas en effet qu'il ne s'agisse là que d'un des symptômes de la méthode de classification anarchique de Blassi certaines planches étaient proprement agrafées a des dossiers différents).

Afin que nous ne nous éparpillons voici rapidement rassemblées par mes soins les informations.
C'est un simple copier/coller de mes notes personnelles, vous me pardonnerez donc le style quelque peu télégraphique.
N'hésitez pas à signaler s'il vous semble qu'il y manque des éléments essentiels.

Trajet de Blassi:
- Boston (disparu le 15 juin)
- Los Angeles en compagnie d'une énigmatique Elisabeth Stormglow
- Bateau probablement vers l'Atoll Johnson
- Réapparition en France (le 15 décembre) avec une réfugiée Birmane

Notes de Blassi:
- Atoll Johnson
- Gran Chaco
- Lien avec le manuscrit de Voynich, certaines des pages de ses notes étant rédigées dans
le même alphabet abscon que ce dernier
- Gros paquet de notes sur l'archipel de Svalbard

Atoll Johnson:
- Quel est cette histoire de procès ? Le jour de sa disparition, il avait rendez vous avec
des gros bonnets américains
- Bout de terre taboo et maudit selon les locaux
- Décès louche au sein de la compagnie maritime
- « Johnston à le tentacule long !!! » dans les notes de Blassi

Police & autres organisations:
- interrogation de Luisa par la police
- interrogatoire musclé de Thomas Martin
- disparition de Nicolas Balleur (?)

Retour en France
- réfugiée Karen (nom: Daw Mya Aye) parlant d'enlèvement/sacrifice ??
- changement de comportement étrange (lavage de cerveau ?), problème de mémoire tout à
fait inhabituel de la part de M. Blassi
- semble cacher quelque chose touchant à l'Atoll et ce genre de chose

Bonjour à tous,

Je ne pensais pas que ce forum était aussi accessible, dans ce cas peut-on le sécuriser ? Ou faut-il passer par un autre moyen de communication ?
Je ne sais pas si on doit parler d’interrogatoire ou d’agression, je peux vous raconter, même si d’autres peuvent lire mon histoire, ça ne me gêne pas.

C’est arrivé le 2 octobre 2022, je rentrais chez moi après une journée chez des amis, je ne faisais pas spécialement attention, et devant la porte de mon immeuble 2 hommes en costume noir m’interpellent : « Vous êtes Thomas Martin ? ». Je n’ai pas eu le temps de répondre qu’un troisième homme en noir était derrière moi et qu’une grosse berline noire s’est garée devant l’immeuble. Je réponds oui, l’un d’eux me sort une carte en disant : « Agent Patrick, DGSE veuillez nous suivre » (ou DGSI peut être c’est allé trop vite, je n’ai même pas eu le temps de lire sa carte).
Je me retrouve dans la voiture, à l’arrière entre 2 gorilles. Je pose quelques questions : Pourquoi ? Qui ? Suis-je accusé de quelque chose ? Combien de temps ça va prendre… Ce genre de chose, mais on ne me répond que des : « On ne sait pas. On n’obéit aux ordres. Vous verrez une fois arrivé… ». Pourtant, j’ai essayé de détendre l’atmosphère, en effet, Patrick est le prénom de mon père donc j’ai plaisanté sur ça, mais je n’ai pas eu de réponse.
On arrive je ne sais même pas où car je ne voyais rien dans la voiture, on passe par un parking, on prend un ascenseur, un couloir vide puis une petite pièce avec une table et des chaises.
Et c’est dans cette pièce que j’ai passé des heures. Sans eau, sans nourriture, je rentrai d’une longue journée donc j’avais faim en plus. Ceux qui me reçu n’ont pas pris la peine de se présenter et ont posé plein de questions. J’ai répondu le plus honnêtement du monde, mais dès que je n’avais pas une réponse ils semblaient ne pas me croire. Au début, c’était qu’une série de questions. Au bout d’un moment, j’en ai posé aussi : « Qui êtes-vous ? Où sommes-nous ? Quand pourrais-je boire/manger/partir ? Dois-je appeler un avocat ? »
Ils n’ont pas aimé que je pose des questions et ils ont été beaucoup plus désagréable. La lampe dans les yeux, répétition des questions, parfois avec une toute petite variation, des questions avec des affirmations fausses genre « Pourquoi avez-vous aidé M. Blassi ? » Mais non je répondais. Des questions sur M.Blassi, sur l’Atol Jonhston, sur mon collègue Nicolas Balleur, sur ce forum, sur les tentacules ( de quoi???), la Mésopotamie (je ne sais même pas de quand ça date), d’où est le livre (pareil quel livre ?)… Je ne sais même plus de quoi d’autres. Il y avait trop de questions sur trop de sujet.
Puis les inquisiteurs se relayaient, moi je n’avais pas de pause. Il faisait chaud, j’avais soif, faim, j’étais fatigué et ça n’en finissait pas. Puis un moment j’ai eu envie d’aller aux toilettes, je crois même avoir dit un truc du genre : « je suis citoyen français j’ai des droits ». Ça ne les a pas arrêtés, ils étaient plus pressants, plus énervés, comme si ça ne se passait pas comme prévu. Je suis sûr qu’il pensait que je savais quelque chose de plus. Et après un temps que je ne suis pas capable de mesurer, finalement je me sentais mal, la pièce tournait, j’avais la nausée. Un dernier est entré en disant que ça ne sert plus à rien, que je ne devais rien savoir.
On m’a donné de l’eau, un sandwich dégeu, j’ai pu aller aux toilettes (merci !). On m’a ramené chez moi, je ne sais même pas à quelle heure, je me suis écroulé dans mon lit tout habillé. Je me suis réveillé vers 15h, heureusement que je ne bosse pas le lundi.

Voilà, je ne suis pas sûr que ça peut aider en quoi que ce soit mais comme ça vous devriez comprendre mon manque de motivation à continuer. En même temps, l’écrire fait une peu comme une catharsis.
Je n’ai rien contre aider mais je vais tâcher d’éviter de prendre des risques.

Cordialement.

Thomas Martin.

Bonjour à tous,

M. Martin, je vous remercie d'avoir pris le temps de détailler votre interrogatoire, d'autant que vu votre récit il n'a pas dû être agréable de revivre cette expérience. Je ne suis pas à même d'apporter une quelconque réponse quand à l'identité de vos "interlocuteurs", mais je peux seulement vous offrir une supposition. S'il s'agissait vraiment d'une organisation gouvernementale, je doute que vous ayiez été autorisé à partir sans signer le moindre document ou sans le moindre suivi. De plus, il y aurait des méthodes beaucoup plus simples. Je ne vous connais pas, mais au vu des messages échangés sur le forum, je doute que l'un d'entre vous ai refusé de répondre à une convocation officielle et de partager vos informations avec eux. N'ayant jamais eu maille à partir avec la DGSE ou la DGSI, je ne peux malheureusement pas vous donner plus de garanties. Vous feriez cependant bien d'être prudent: avez-vous remarqué être suivi, recevoir des courriers ou question étranges dans les jours précédant et suivant votre interrogatoire? Avec votre autorisation, je pourrais dans le cadre de mon dossier fouiner de votre côté et voir si je peux trouver quelque chose.

Sans réponse de la part de vos collègues (autre qu'Amabile Marie), je vais toutefois supposer que vous n'êtes pas contre collaborer avec moi et vous offrir en gage de bonne volonté quelques unes des informations que j'ai pu récolter sur la situation familiale de M. Blassi. Si jamais ces informations n'ont pas leur place à cet endroit-ci du forum, n'hésitez pas à me le signaler et je les déplacerai.

Comme vous le savez peut-être déjà, M. Blassi est le 4e enfant d'une famille de 6 enfants, issue de la classe moyenne normande. Une famille simple et modeste: père commercial, mère au foyer, mais qui a eu à cœur de donner à leurs enfants tout le nécessaire pour réussir dans la vie. Tous ont d'ailleurs fait des études: par ordre d'aînesse, Louise est enseignante, Pierre à la tête d'une PME d'informatique, Jean enseignant aussi, Léon professeur de droit, Marie sociologue, et Julie travaille pour un think tank de la gauche chrétienne.
Léon Blassi passe donc son enfance, jusqu'à ses 10 ans, en Normandie, où résident toujours Louise et Pierre. Lorsque Léon a 10 ans, l'entreprise où travaille son père ferme ses portes, et celui-ci retrouve du travail à Lourdes, à la gestion du sanctuaire. Il me semble important de préciser ici que bien que la famille Blassi soit croyante et pratiquante, la religion n'était cependant pas une part majeure de leur vie. Cependant cela faisait partie des valeurs à transmettre aux enfants, d'autant plus que selon la légende familiale une de leurs aïeules aurait été témoin d'une apparition de la Vierge (https://www.francebleu.fr/infos/societe/calvados-tilly-sur-seulles-lieu-meconnu-d-apparition-de-la-vierge-1597343877). D'après ce que j'ai compris, Marie Martel aurait été une tante par alliance de l'arrière-arrière-grand-mère de M. Blassi, mais je n'ai pas vraiment creusé de ce côté-là.

Une fois cela noté, il faut reconnaître que Léon Blassi passe son adolescence dans un lieu connu pour sa mystique. Sans être un fervent pratiquant, il fréquente le sanctuaire et assiste aux offices hebdomadaires. En particulier, du fait de son histoire familiale, il devient fasciné par les histoires d'apparition mystiques et, de là, s'intéresse à l'ésotérisme. Rien de préoccupant cependant pour un adolescent. Il part ensuite faire une licence de droit à Pau puis termine ses études à Toulouse. Il prend ensuite une année de césure et voyage en Asie. Je n'ai malheureusement pas eu beaucoup de détails sur ce voyage: selon mon client il n'a pas été très loquace à ce sujet. Il a beaucoup parlé de son temps en Corée, au Vietnam, et en Thaïlande, mais mon client semble se souvenir d'un trou d'environ deux mois durant lesquels ils n'ont pas eu de nouvelles.

A son retour, Léon Blassi reprend ses études et passe son doctorat à l'Université de Toulouse toujours, en défendant une thèse portant sur le droit du travail. D'après ce que j'ai pu trouver, cette thèse n'était ni mauvaise ni particulièrement brillante, mais ouvre à M. Blassi les portes de la recherche en droit.

Je dois m'arrêter là pour aujourd'hui, mais j'espère que ces quelques informations sauront vous être utiles. En particulier, j'ai cru comprendre par vos messages que l'intérêt de M. Blassi pour l'ésotérisme se poursuit toujours. C'est d'autant plus intéressant que selon sa famille cet intérêt lui était passé assez rapidement: aurait-il arrêté d'en parler mais continué à s'y intéresser?

Cordialement,
Anne Dubois

Bon, vu que j'ai maintenant un peu de retard, je vais répondre de façon commune à vos deux messages.

@Thomas Martin
Je vous présente tout d'abord mes excuses pour cette situation dans laquelle je me sens coupable de vous avoir attiré. Il me semble par ailleurs que vous aviez reçu une lettre si je ne m'abuse.
Ce qui est très surprenant, c'est qu'au vu des questions que l'on vous a posées ; il semble qu'il nous manque un morceau entier de ce puzzle. La Mésopotamie n'est jamais apparue dans nos enquêtes et il ne me semble pas qu'un livre particulier soit une pièce centrale. Je vais essayer de re-parcourir les notes en ma possession pour voir de quoi il retourne.

@Anne Dubois
Votre message apparu tout d'abord étrange avant de me révéler une facette de M. Blassi que je n'avais jusque alors jamais remarqué. cet intérêt pour l'ésotérisme n'est pas du tout présent dans la manière dont il se présente ou dont il enseigne et il adopte généralement un point de vue que je qualifierais même d'amoral et prosaïque en ce qui concerne son traitement du droit, un aspect très pragmatique en somme. (C'est ma façon de le ressentir mais je conçois que d'autres étudiants puissent le percevoir autrement.) Pour autant et maintenant que vous me le dites, son bureau regorge de détails qui ne m'avaient pas particulièrement frappés mais sont révélateur de cette appétence :
- un petit tableau où se côtoient une silhouette de bouddha, une roue de marin et une sorte d'estampe japonaise représentant une île perdue en mer, il est attaché contre le mur du couloir si bien qu'il n'est pas très visible pour les visiteurs, mais il est presque en face du bureau.
- une sorte de rosaire pend sur deux crochets, à droite en entrant, mais on en a retiré la croix.
- une statue de la vierge de Fatima (mais ne serait-ce pas plutôt celle de Tilly) sert de cale-livre dans une des étagères de gauche.
C'est tout ce dont je me rappel mais je n'avais par portée d'attention particulière à ces détails jusqu'à aujourd'hui.

Pour information, Corinne m'a fixé un point-thèse avec Léon pour lundi prochain. J'essaierai d'en apprendre davantage à ce moment. (Je n'ai aucune idée de la manière dont cela va bien pouvoir se passer.) Y-a t-il des questions qui vous paraissent prioritaires ? (Je dois vous avouer que boucler ma thèse est, pour l'instant du moins, aussi prioritaire pour moi que cette enquête.)

Bonjour à toutes et à tous.
Désolé d’avoir tant tardé mais depuis que j’ai récupéré la fameuse lettre américaine de Thomas Martin j’ai été poursuivi par la malchance ce qui m’a laissé peu de temps pour m’en occuper.
Après avoir récupéré ladite lettre auprès de monsieur Martin et l’avoir lue, j’avoue l’avoir oubliée dans mon sac à dos de tous les jours tellement je l’ai trouvée remplie d’élucubrations. La dernière ligne droite de la rédaction de ma thèse aidant, je n’ai pas pris le temps de vous en entretenir jugeant de toute façon le sujet dénoué d’intérêt.
C’est alors que la péniche où j’habite (un héritage familial) a été vandalisée ce qui m’a obligé à passer pas mal de temps en réparations.
Qui plus est sur la période où je réparais ma péniche, ce qui implique un certain nombre d’allers et retours entre ma péniche et le magasin de bricolage compétent, j’ai commencé à avoir l’impression d’être suivi. Au point où je me suis demandé si ma péniche avait bien été vandalisée ou plutôt fouillée pour trouver la lettre que m’a donnée monsieur Martin, lettre je vous le rappelle que j’avais oubliée au fond du sac à dos qui m’accompagne dans le moindre de mes déplacements.
Je ne sais si le récit de monsieur Martin et ma rencontre avec lui m’a rendu paranoïaque ou pas, toujours est-il que des hommes en noirs correspondant un peu trop à mon goût ont tenté de m’approcher et que j’ai préféré prendre mes jambes à mon cou plutôt que de me retrouver interrogé comme Thomas. Donc après quelques minutes de courses et un arrêt dans un café, je me suis contenté d’errer dans les rues de Paris et de m’arrêter dans un restaurant pour y dîner afin d’attendre la nuit tombée pour regagner le plus discrètement possible ma péniche. Ceci fait et m’étant assuré que je n’étais pas suivi, j’ai immédiatement profité de la nuit pour la déplacée. Je ne sais pas si ma fuite a été couronnée de succès ou si c’est juste moi qui ai fait une crise de paranoïa mais toujours est-il que je suis semble-t ’il tranquille depuis.

Parlons donc maintenant de la fameuse lettre. Tout d’abord je dois vous demander Thomas si vous êtes sûr de la santé mentale de votre ami Nicolas Balleur. Car en effet la lettre vient bien de lui. Mais elle semble écrite d’une main tremblante avec de nombreuses ratures et autres tâches d’encre comme si la personne qui l’avait écrite ne semblait pas capable de contrôler sa main.
Quant au contenu, ma foi, il relève de la mauvaise science-fiction. Il y parle des voyages de monsieur Blassi à l’attol Johnston et d’une population autochtone avec laquelle monsieur Blassi aurait été en contact mais l’associe à la théorie américaine ridicule des reptiliens. Encore que je n’aie pas bien compris si cette population était composée des dits reptiliens ou s’ils y étaient juste associés. Il y ait fait notion de contact avec l’état américain et de marchandage à base de perles noires qui semblent avoir beaucoup d’importance même s’il n’est dit nulle part pourquoi. Ou alors je ne l’ai pas compris car je rappelle que je tente ici de vous faire le résumé d’un amas de phrases sans aucune logique et partant dans tous les sens. Sans parler que tout n’est pas lisible pour moi.
Pour ceux qui l’ignore le complot reptilien consiste en penser que le monde est dirigé par des reptiles anthropomorphes qui auraient la capacite de prendre l’apparence humaine et auraient noyauté la classe dirigeante mondiale. Ne me demandez pas d’où vient cette théorie ridicule et si elle est en lien avec le fameux état profond cher à l’électorat trumpiste, j’avoue que tout ce que j’en sais vient de la série Netflix Inside Job sans laquelle je n’aurais rien compris à cette lettre.

Bref en dehors de confier cette lettre à un psychiatre, et personnellement je n’en connais pas, je ne vois pas trop quoi en faire.
A moins que l’un d’entre vous souhaite la récupérer pour la lire lui-même auquel cas je lui conseille de me contacter directement pour me donner son adresse et je la lui enverrai par colis mais au vu de ce qui arrive à ceux qui reçoivent cette lettre j’en suis à me demander si je ne devrais pas tout bonnement la brûler.

Bonjour,

M. Maris, je prends note de votre technique : prendre es jambes à mon cou. Si d’autres hommes en noirs me suivent, je ferai ça !

Pour l’état mental de Nicolas, je l’ai toujours trouvé sain d’esprit. Autant qu’on peut l’être dans notre société. Je ne considère pas normal de passer tous ces vendredis et samedis soirs en boite de nuit ou d’avoir dans son répertoire un contact « fille bar 22 ». Mais je suis obligé d’admettre que ce genre de personne est trop courant pour être considéré comme déséquilibrée.
A la limite, il a (avait) un nombre fétiche, totem, porte bonheur… appelez ça comme vous voulez. Bêtement, quand il soulevait quelque chose de lourd il disait 1 puis 2 et à la place de 3 il disait 42.713 (oui avec la virgule ^^). Quand tu lui posais une question qui commence par « où » il répondra toujours « dans ton cul », si ça commence par « combien » il dira « 42.713 ». S’il devait dire un nombre c’est celui-là qu’il sortait.

Après, pour le boulot, alors qu’il est (ou était) au ministère de l’intérieur, il voyageait beaucoup. Je ne me souviens pas de tout, mais il est allé au Japon, en Irlande, à Abidjan (dont j’ai retrouvé une carte d’hôtel qu’il m’a conseillé si je devais y aller un jour, le Lepic Villa Hôtel). Mais je ne pense pas que beaucoup voyager vous rende fou.
Je peux vous parle de l’affaire qu’il traitait quand je lui ai parlé de M.Blassi, affaire qu’il a semble-t-il laissé tombé pour partir aux Etats-Unis. C’était un problème au Chaco, je crois que c’est au Paraguay ou en Bolivie. Une affaire juridico-financière compliquée, une histoire de gros sous. Il a très bien pu avoir un problème avec ça aussi.

J’ai 2 questions à poser d’ailleurs :
A Amabile Marie, avez-vous trouvé le temps d’effectuer des recherches sur Nicolas Balleur, qui est lui aussi un ancien élève de M. Blassi ?
A Jean Marais, dans sa lettre un peu folle, Nicolas a-t-il inscrit quelque part son nombre fétiche 42.713 ?

Cordialement,

Thomas Martin.

Et bien… je ne sais pas très bien par quoi commencer. Tentons une approche chronologique qui si elle n'a aucun intérêt logique (mais toute cette affaire me semble de moins en moins logique) permettra au moins de ne pas trop oublier d'information.

Cher Monsieur Marais,
Vous me voyez encore une fois dans la plus grande confusion à l'idée que cette affaire est à ce point atteint la sécurité et la vie privé de deux personnes que je ne connais même pas. Votre proposition de brûler cette lettre qui semble maudite me semblerait judicieuse si elle n'était pas à ce point au cœur de notre base de faits. Auriez vous la possibilité d'en faire une copie ou une photo avant de la brûler ostensiblement ?
J'imagine par ailleurs que vous y avez déjà pensé mais en tant qu'étudiant en droit, je me dois de vous rappeler que vous pouvez faire appel à la police afin au minimum d'ouvrir une main courante qui pourra vous servir par la suite.
Revenons en maintenant au cœur cette lettre. Vous semblez considérer qu'il s'agit des divagations d'un fou, or Thomas Martin ne fait état d'aucun antécédent psychiatrique de la part de M. Balleur. Bien que je n'ais pas les moindre base de psychologie ceci m’amène à penser où bien que quelque chose la rendu fou mais en un temps si court cela semble peu probable. Ou bien qu'il y a davantage dans ce document qu'il semble au premier abord. J'ai effectivement entendu quelque collèges blaguer sur cette histoire de reptiliens qui me semble comme à vous une farce des plus farfelues. Pour autant c'est peut être un code permettant de nous mettre sur la piste d'une organisation moins abracadabrantesque ou même un choix par défaut de Balleur pour désigner quelque chose si étrange que l'élément le plus proche qu'il puisse trouver soit cette histoire à dormir debout.
Un autre point qui me parait faire pencher la balance pour la lettre d'une personne en sachant bien plus qu'un simple fou est la mention de ces perles noires, alors même qu'un "traité de la perle" a été mentionné comme liant justement les habitants de l'Atoll avec les États-unis.
Bref, il s'agit de ne pas jeter trop tôt sous le voile de la folie ce qui pourrait bien être notre piste la plus solide.
*     *     *
Cher Monsieur Martin,
Je serais bien plus sommaire car je n'ai pas eu le temps de digérer vos informations mais très rapidement. Je n'ai pas vu sortir avec évidence le nom de Balleur dans les notes de Blassi mais prendrai le temps de scanner ces dernières. (J'ai officiellement dû rendre toutes les notes à Léon aujourd'hui mais il s'avère que certaine ce sont égarées dans mon bureau : "à la Biden" comme on dit maintenant.) Par contre, la région du Chaco est manifestement un élément central et il est bien probable qu'il nous faudra aller creuser par là à un moment. Si seulement j'avais les moyens financiers de prendre un avion, je m'y rendrais bien moi même pour prendre un peu de vacances après ce début d'année mouvementée !
*     *     *
Pour finir, j'ai donc eu mon premier entretien de thèse avec monsieur Blassi depuis son retour de cet étrange voyage. Il s'est avéré que nous avons commencer  par nous attaquer à ma thèse et que nous avions pas mal progresser sur diverses sujets. Pourtant, M. Blassi avait l'air de découvrir l'essentiel du document. Il manifestait beaucoup de curiosité et ne cessait de me poser des questions. D'abord j'y ai vu une manière de me forcer à expliciter davantage les passages les plus difficiles de ma thèse. Mais ses questions portaient y compris sur des éléments tout à fait évident tant pour lui que pour moi ce qui a fini par me mettre profondément mal à l'aise. J'ai aussi évidemment glisser différentes allusions à cette aventure mais ou bien il éludait la question ou bien il venait à la retourner justement contre moi comme si c'était à moi de lui apprendre où il avait bien pu passer les derniers mois.
Du bout des lèvres, j'ai même lancé une question sur les sacrifices humains dans les cultures primitives ce qui a semblé agir sur lui comme un électrochoc et il a ouvert de grands yeux étonnés avant de se lancer dans une très longue explication sur l'importance du sang et de la lignée dans le lien entre le peuple et le monde d'en dessous. Et que parfois il faut signer à ,nouveau un pacte afin de garantir la prospérité ; enfin le folklore traditionnel de la culture maya ou hindou qui ont sans doute dû lui provenir de sa passion pour l'ésotérisme que nous a mentionné madame Dubois.
C'est à ce moment, et par association d'idée, que mon regard s'est posé sur la statue de l'étagère que j'avais d'abord prise pour une vierge. Il ne s'agit certainement pas d'une figure chrétienne, je me demande même comment j'ai pu penser une seconde qu'il s'agissait d'une vierge. La statue à un aspect, que je qualifierais de repoussant, son buste émerge d'un rocher et la taille inférieure s'absorbe dans le sol comme si des sables mouvants ou un étrange monstre chtonien cherchait à avaler sa prisonnière. Le regard de la femme semble à la fois terrifié et décidé, comme si elle accomplissait là une flétrissure morale nécessaire. Tout me révulsait et j'ai finalement pris prétexte d'un rendez-vous médical pour quitter ce bureau, prendre mes affaires dans la salle des doctorants et rejoindre la BU pour rédiger ce message dans un endroit appaisant.

Je ne sais pas si je me sens déjà le courage de rejoindre ma chambre étudiante mais il va bien falloir que je regagne mes pénates. À moins que je n'opt pour un restaurant afin de ne pas me retrouver trop vite dans la solitude.

Bonjour à toutes et à tous,
Je vous présente mes excuses pour ce long moment de silence, mais je reviens à peine d'un long périple vers l'Asie en passant par Los Angeles, dans le but officiel de développement des liens de mon agence de voyage avec des compagnies locales, mais officieusement d'enquêter sur l'affaire qui nous lie tous. J'y ai fait des découvertes intéressantes que je partagerai avec vous après une bonne nuit de sommeil (vous imaginez le jet lag du multiverse qui a pris possession de mon corps de mortelle...), et aussi fans l'espoir que mon esprit spit capable de faire une synthèse de ce j'ai appris sur place....
Bien à vous,

Luìsa

A Thomas Martin : Non, j'ai relu cette foutu lettre dans tous les sens et le nombre 42,713 n'est stipulé nul part que ce soit littéralement ou de manière plus subtile pour autant que je sache.

A Amabile Marie : J'ai pu faire une copie de la lettre que je vous envoie de suite par mail. Etant plus aux faits des derniers évènements, je vous laisse décider à qui il convient de la partager.

Bonjour à tous,
Je vous contacte car je n'ai plus de nouvelles de ma soeur Luìsa depuis son retour la semaine dernière de son voyage en Asie. Je suis venu la voir ce matin ce matin car je suis avais gardé son chat et elle m'avait dit de lui ramener une semaine après, et j'ai trouvé son appartement avec la porte fermée mais pas à clé, le pc allumé sur la table ouvert sur ce forum et sur un document où elle a écrit des choses bizarres. Son lit est défait alors que ma soeur est maniaque, et le chat a eu une réaction agressive et apeurée en rentrant pourtant chez lui. Avez vous eu des nouvelles d'elle d'une quelconque manière que ce soit? Qu'est-ce qu'il se passe enfin ici?

C'est moi ou cette histoire commence sérieusement à puer du cul ?

Et pardonnez mon impertinence madame mais qui nous prouve que vous êtes bien la personne que vous prétendez ?

De prime abord, je ne suis pas une dame, mon nom est Tómàs, je suis le frère de Luìsa. Je vous aurais bien donné plus de détails permettant de prouver mon identité, mais je ne pense pas que ma soeur ait donné de détails personnels la concernant à des inconnus, d'autant plus si peu aimables que votre message le semble présager.
Je suis d'accord sur votre première assertion, ma soeur a effectivement changée depuis quelques temps. Elle était nerveuse et inquiète, soucieuse de retrouver ce monsieur Blassi, qui lui apprenait tant sur son droit international. Je lui avais dit que de partir à l'aventure n'était pas une bonne idée, avec sa jeune entreprise pas encore bien en place... Et voilà qu'elle disparaît sans laisser de traces. Si vous savez quoique ce soit, merci de me le laisser savoir, et je vous partagerai le contenu de son document.

M. Obernsdottir,


Si cela est bien vous, je suis désolée de l'épreuve que vous traversez. Je ne peux que vous encourager à demander une ouverture d'enquête pour disparition inquiétante, si cela n'est pas déjà fait. Du fait des événements liés à l'affaire Blassi, je pense que la qualification "d'inquétante" sera relevée.
Nous vous tiendrons bien évidemment au courant de ce que nous trouvons, mais mis à part moi-même personne ici n'est détective professionnel, et je ne peux enquêter sur Mme Obernsdottir que si cela rentre dans le cadre d'une de mes affaires. Si cette disparition s'avère lié au cas de M. Blassi je pourrais utiliser mes ressources pour cela, mais j'aurais au moins besoin que cette disparition soit avérée, sinon il s'agit d'espionnage.

J'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de mon ton très professionnel, mais en l'absence de preuve de votre identité je ne peux pas m'ouvrir plus. De plus le chantage que vous semblez essayer de nous faire ne me plaît guère: si nous avions des informations sur Mme Obernsdottir, je pense qu'elles seraient partagées sans demander de contrepartie.

Anne Dubois